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Louvre : découverte stupéfiante dans le département Mésopotamie

Chère amie, cher ami,

Imaginez découvrir un secret vieux de plusieurs millénaires lors d’une simple visite au musée. 

C’est exactement ce qui m’est arrivé.

Nous sommes au musée du Louvre à Paris en novembre 2018.

C’est une visite comme une autre pour moi.

Comme à mon habitude, je passe mon temps dans le département des antiquités orientales.

Soudain, je tombe sur ce curieux gobelet sumérien auquel je n’avais jamais vraiment prêté attention.

Gobelet à libation de Gudea, prince de Lagash Époque néo-sumérienne, vers 2 120 avant J.-C.

J’en fais alors le tour complet une première fois.

Puis une deuxième… avant de m’arrêter net.

Je vois deux serpents enroulés autour d’un bâton

Ce dessin, je l’ai déjà vu.

C’est celui du Caducée de la Grèce antique.

C’est un symbole que vous pouvez croiser lors de vos visites dans un cabinet médical car bon nombre de médecins l’ont adopté comme emblème

Voyez plutôt la représentation aplanie du gobelet sumérien à gauche, et celle du Caducée sur la droite :La ressemblance est frappante n’est-ce pas ?

Aussi appelé Sceptre d’Hermès, le Caducée est un symbole de la mythologie grecque.

Il représente une baguette de laurier (ou d’olivier) surmontée de deux ailes et entourée de deux serpents entrelacés.

Bien qu’il symbolise traditionnellement le commerce, la diplomatie et la communication, il est largement adopté dans le monde médical comme un emblème.

Mais ce qui me choque, c’est que ce gobelet sumérien représente la même chose 1 700 ans plus tôt !

En fait, la représentation sumérienne est même beaucoup plus précise !

Et dans ce cas, si ce symbole existait déjà 1 700 ans avant le caducée, que savons-nous vraiment des origines de la médecine ?

Du musée du Louvre à la symbolique mythique du Caducée

La symbolique est un langage.

Un langage qui nous aide à comprendre notre passé.

Et à nous rapprocher de la vérité première.

Pour tenter de percer les secrets du Caducée, revenons sur notre gobelet sumérien.Ce gobelet est voué à la déesse Ningishzida, protectrice de l’arbre de vie et porteuse de fertilité et de longévité

Et le caducée semble être une représentation de la déesse elle-même.

Voici au passage les inscriptions gravées sur le gobelet :

« A la déesse Ningishzida… Gudea, Ensi (prince-gouverneur) de Lagash, pour le prolongement de sa vie »

Mais quelques autres éléments sur le gobelet m’échappent :

  • Pourquoi les serpents semblent-ils comme “emprisonnés” par ce qui ressemble à deux grandes épées ? ;
  • Et quelle est la signification des deux lions ailés ? (la plus ancienne représentation des chérubins dans la chrétienté).

Un symbole perdu du jardin d’Eden et de l’arbre de vie

Peu de gens sont conscients que les récits de la Genèse dans la Bible trouvent leurs racines dans les mythes sumériens, vieux de plus de 4 000 ans.

Le mythe sumérien raconte qu’Adapa, un homme créé par les Dieux, se voit ouvrir les portes du jardin d’Eden.

Les dieux lui proposent de goûter au fruit de l’arbre de vie et ainsi d’accéder à la vie éternelle, mais Adapa refuse :

« Allons, Adapa, pourquoi n’as-tu ni mangé ni bu ?

Tu n’auras pas la vie éternelle, pas plus que les peuples sans nombre !

Qu’on le prenne et qu’on le ramène à sa glèbe ! »

Furieux de son refus, les dieux expulsent Adapa du jardin d’Eden et placent deux gardiens aux portes pour en interdire l’accès à jamais.

Et le plus surprenant, c’est que c’est dans la Genèse biblique, rédigée environ 1 200 ans plus tard, que je retrouve ces éléments familiers : mes deux « chérubins » et leurs épées flamboyantes.

« Maintenant, empêchons-le de tendre la main, de prendre aussi du fruit de l’arbre de vie, d’en manger et de vivre éternellement ! (Genèse 3.22) »

« Ainsi, l’Éternel Dieu le chassa du jardin d’Eden pour qu’il cultive la terre d’où il avait été tiré. (Genèse 3.23) »

« Dieu mit à l’orient du jardin d’Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie. (Genèse 3.24) » 

Ce qui est absolument stupéfiant, c’est que ces gardiens ailés, mentionnés dans la Bible, étaient déjà représentés sur notre gobelet sumérien 1 700 ans auparavant.

Ce caducée sumérien est donc bien plus qu’un simple symbole. 

Il incarne l’arbre de vie et l’immortalité dans la culture sumérienne, la quête de la vie éternelle dans la Bible, et a traversé les millénaires pour devenir le caducée médical moderne que nous connaissons aujourd’hui.

Une ancienne voie vers un art de guérir à redécouvrir

Encore plus troublant selon moi.

On a retrouvé le caducée à chaque époque, sur chaque continent :

  • En Grèce il y a 2 400 ans, sous la forme du sceptre d’Hermès
  • En Mésopotamie, il y a plus de 4 120 ans.

Mais aussi à des dizaines de milliers de kilomètres de là :

  • En Inde sur les pierres de Nâgakkâls il y a environ 3 000 ans ;

  • Ou encore en Chine à travers cette gravure des dieux créateurs Fuxi et Nüwa il y a plus de 5 000 ans ;

Plus j’y pense, plus je me dis que ce symbole du caducée est comme un vestige d’un ancien art de guérir à redécouvrir.

Il marque une volonté de reproduire sans cesse une discipline perdue dont les plus grands experts cherchent encore le point d’origine.

Portez-vous bien,

Thibaut Vernier
Rédacteur de la lettre des Médecines Sacrées

P.S. C’est cette découverte stupéfiante au musée du Louvre qui a allumé en moi une passion pour les médecines traditionnelles. En déchiffrant le mystère du caducée, je me suis trouvé sur la piste fascinante des anciens arts de guérison qui ont traversé les âges et les civilisations. 

Cette quête m’a conduit bien au-delà des salles du Louvre, à la recherche des secrets bien gardés des médecines ancestrales. C’est tout l’objet de ma newsletter Médecines Sacrées, de vous ouvrir les portes de cet ancien art de guérir. Vous pouvez réagir en commentaire en bas de page. Je suis sûr que les autres lecteurs apprécieront vos conseils.

Sources :
[1] http://cartelfr.louvre.fr/cartelfr/visite?srv=car_not&idNotice=12235
[2] https://web.archive.org/web/20201001154600/https://www.ordomedic.be/fr/l-ordre/serment-%28belgique%29/medecins-et-symboles/
[3] Frothingham, A. L. “Babylonian Origin of Hermes the Snake-God, and of the Caduceus I.” American Journal of Archaeology, vol. 20, no. 2, 1916, pp. 175–211. JSTOR, https://doi.org/10.2307/497115. Accessed 11 Oct. 2023.
[4] https://blogostelle.com/2017/05/24/mesopotamie-ningishzida-dieu-personnel-du-souverain-sumerien-gudea/
[5] http://www.sel.cchs.csic.es/sites/default/files/04talon_25b2fc7d.pdf

Crédits :
© Ernest de Sarzec, via Wikimedia Commons
© Rama, via Wikimedia Commons
© Anonymous author, via Wikimedia Commons

 

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